défendre [defɑ̃dʀ] v.
I V. tr. dir. 1 Apporter son secours ou sa protection contre une agression physique ou morale, existante ou éventuelle, en recourant à la force le cas échéant (anton. : attaquer).
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protéger, secourir. Défendre sa famille, ses enfants. Défendre son pays. « Ils défendent avec sauvagerie leur riche territoire illimité contre les tribus envieuses qui voudraient y descendre de tous les points de l'horizon » (L.-P. Desrosiers, 1946).
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(expressions) Défendre la veuve et l'orphelin. À son corps défendant.
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par ext. Défendre sa vie ou fam. défendre sa peau : lutter pour son existence. 2 milit. Interdire à des ennemis l’approche ou l’accès à un lieu, par la force, les armes, etc.
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garder. Défendre une frontière. Défendre une forteresse. 3 (sujet chose) Mettre à l’abri de, protéger de, contre. Isolation qui défend du froid. « un bosquet de pins qui la [une petite chaumière] défend contre le vent du nord » (Ph. Aubert de Gaspé, fils, 1837). 4 Argumenter pour protéger qqn contre des accusations, intervenir en sa faveur. Défendre un ami. « Mais toi, témoin de cette scène, pourquoi ne m'as-tu pas défendue? » (J.-Ch. Harvey, 1934).
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dr. Plaider pour qqn. Son avocat le défendra. 5 (abstrait) Soutenir, protéger, faire valoir.
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protégersoutenirfaire valoir.Défendre la vérité, la liberté. Défendre des causes, des valeurs. Défendre un groupe social, une minorité. 6 défendre de (+ inf.) ou défendre que (+ subj.). Enjoindre à qqn de ne pas faire qqch. (anton. : autoriser, permettre).
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interdire. Je te défends de me parler sur ce ton. Il défend qu’on le dérange. 7 défendre qqch. à qqn. Interdire à qqn ce qui peut lui être nocif.
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proscrire. Défendre le sucre à un diabétique. « le médecin me défend toute espèce d'alcool pour huit mois et dix-sept jours encore » (Y. Beauchemin, 1981).
II V. pron. se défendre. 1 Résister à une attaque physique ou morale, la repousser.
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se battre. Savoir se défendre. Se défendre contre ses ennemis. Se défendre ardemment, violemment. « Un des policiers tenta de maîtriser Joséphine qui, agitée par la fureur maternelle, se défendait avec ses ongles » (R. Lemelin, 1948).
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(expressions) Se défendre bec et ongles. Se défendre comme un lion. 2 Se protéger contre des atteintes nuisibles, se mettre à l’abri. Se défendre des moustiques. Se défendre contre la chaleur. 3 Se tirer d'affaire habilement.
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se débrouiller, s'en sortir. Elle se défend bien en cuisine. 4 Se disculper, se justifier. Il « se défendait d'avoir fui. Il avait besoin de vivre une vie différente de celle de ses parents, s'entendit-il lui répondre » (Fl. Nicole, 1994). 5 Nier ce dont on peut être accusé. Se défendre d’avoir volé qqch. « Sœur Louise se défendait bien de vouloir me convertir » (D. Demers, 1992). 6 (abstrait) Être acceptable, soutenable. Explication, théorie qui se défend.
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fam. Ça se défend : c’est une bonne chose, une idée qui se tient. 7 S'interdire qqch. à soi-même. Se défendre toute sortie. Se défendre de boire, de fumer. 8 Se retenir, s’empêcher de faire qqch. Se défendre de pouffer de rire. « il ne pouvait se défendre d'être ému par ce paysage » (R. Élie, 1950). 9 Se défaire d’une idée, d’un sentiment que l'on juge peu louable. Se défendre de pensées vengeresses. Se défendre d'un sentiment de jalousie.
ANGLICISME CRITIQUÉ
Q/C champion défendant
L'emploi de champion défendant (de l'anglais defending champion) est critiqué comme synonyme non standard de champion en titre, tenant du titre. CONJUGAISON