cage [kaʒ] n. f.
I
1 Espace clos, fermé par des barreaux ou du
grillage, servant à enfermer des êtres vivants,
notamment des fauves, des petits animaux et des
oiseaux.
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vivarium, volière. Cage de fer, de bois, en bois. Cage en osier. Cages d'un cirque, d'une ménagerie, d'un
zoo. Cage à poules. Mettre un oiseau en cage. Tigre enfermé dans une cage. Sortir, s’échapper de sa cage. « Des pigeons près de là roucoulaient dans
des cages, passant leurs becs roses entre les
barreaux » (A. Laberge, 1918).
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(expressions)
‒
Tourner, marcher comme un ours en cage.
‒
Être, se sentir, tourner comme
un lion en cage.
‒
Q/C fam. Brasser la cage.
◈
fig. Ce qui enferme étroitement; ce qui isole.
⇒
prison. « En termes euphémiques, elle disait que
j'étais folle et qu'on devait me renvoyer en cage
si, par hasard, on me trouvait errante » (Cl. Charbonneau-Tissot, 1979).
‒
Cage dorée : cadre de vie en apparence très enviable,
mais offrant peu de liberté d'action. « Elle avait tout pour être heureuse, en
somme, et pourtant elle ne l'était pas : elle
avait l'impression de vivre dans une cage
dorée » (J. Poulin, 1989).
‒
fam. Cage à lapins : immeuble regroupant de nombreux logements
exigus, construits sur le même modèle.
⇒
clapier. 2 pêche Coffre à claire-voie permettant de garder le
poisson vivant dans l'eau; nasse utilisée pour pêcher le
poisson.
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coffre. « La marée est basse et les cages de la pêche
à l'anguille s'élèvent dans l'espace comme des
peines abandonnées » (J. Royer, 1996).
‒
Q/C cage (à homard) : casier de pêche grillagé conçu pour se
déposer sur un fond marin, dans lequel on a déposé
un appât qui attire les homards, lesquels
demeurent emprisonnés vivants jusqu'à ce qu'on les
retire de l'eau.
⇒
casier (à homard). « lorsque la vie se relève à peine du
déclin de la nuit, les pêcheurs travaillent déjà à
remonter les 97 500 cages réparties entre les 325
homardiers des îles » (Le Devoir, 2002). « Le homard se prend au moyen de pièges en bois – de cages – mesurant trois ou quatre
pieds de longueur sur un de largeur, immergés en chapelet sur les fonds rocheux » (Fr. Marie-Victorin, 1920). REM. L’emploi de cage (à homard) est parfois critiqué comme synonyme non
standard de casier (à homard). 3 Cadre muni d'un filet, délimitant les buts dans
certains sports (soccer, hockey, handball,
etc.); par ext. le but lui-même.
⇒
filet.
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cadre. « Solide devant la cage des siens, le vétéran
gardien a bloqué 41 des 43 rondelles lancées en sa
direction » (Le Soleil, 1993).
II par anal.
1 Espace clos où se tient ou se meut qqn ou
qqch.
‒
cage d'escalier, de l'escalier : espace cloisonné dans lequel se trouve un
escalier. « Il n'a pas refermé la porte derrière lui
et le vent s'engouffre dans la cage de
l'escalier » (A. Langevin, 1953).
‒
cage d'ascenseur, de
l'ascenseur, qui renferme la cabine et la machinerie
d’un ascenseur.
◈
anat. cage thoracique : partie du squelette formée par les
vertèbres dorsales, les côtes et le sternum,
contenant les poumons, le cœur, le diaphragme
ainsi qu'une partie des organes
abdominaux. 2 Boîtier qui entoure certaines parties d’un
mécanisme.
⇒
carter.
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boîtier. Cage d'un laminoir. Cage d'une montre, d'une
horloge. 3 électr. cage de Faraday : enceinte qui isole des champs
électromagnétiques. 4 mines cage (d’extraction) : benne à déplacement vertical servant au
transport du personnel et du minerai dans un puits
de mine. « La cage d'acier à deux étages avale sans
distinction mineurs, physiciens et...
moi » (L’actualité, 1998). 5 F/E Amour en cage.
III Q/C anciennt
Train de bois, radeau formé de billes ou de
troncs d'arbres que l'on assemble pour leur faire
descendre le courant d'une rivière sans les charger
sur un bateau. (in GDT) « Mes ancêtres étaient de ces coureurs de
bois / Qui, bûcherons, chasseurs, trappeurs,
flotteurs de cages, / Afin qu'on eût à mettre à
son pain du graissage, / Émigraient, par en haut,
chaque hiver, pour cinq mois » (A. DesRochers, 1929).

ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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cage
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