2. bien [bjɛ̃] n. m.
I Ce qui favorise l'équilibre, l'épanouissement et qui est guidé par la justice et la
morale (anton. : mal).
1 (avec une valeur philosophique ou théologique) Ce qui correspond aux aspirations essentielles de l'être humain, ce qui contribue
à son accomplissement, notamment spirituel. Rechercher le bien. « L'univers, pour lui, est un champ immense où les forces du bien vont et viennent comme
elles l'entendent » (J. Éthier-Blais, 1976).
‒
Arbre de la science du bien et du mal. 2 (avec une valeur éthique) Ce qui constitue les valeurs fondamentales d'une société, utiles au développement
harmonieux, au progrès moral des individus. Souhaiter le bien. Le bien a triomphé. « Nous savions à qui nous avions affaire, dans le bien comme dans le mal » (P. Vadeboncœur, 1978).
◈
spécialt Aspect du comportement humain (actions, paroles, etc.) conforme aux principes moraux
d'une société donnée; ce qui sert à rendre plus satisfaisantes les conditions de vie d'autrui.
⇑
aspect. Faire le bien. C'est pour votre bien. Agir pour le bien de qqn. « Je suis certain que tu deviendras un homme de bien » (Ch. Brouillet, 2002).
‒
Dire du bien, parler en bien de qqn, de qqch., en parler favorablement.
‒
En tout bien tout honneur : conformément à la morale.
‒
iron. Un ami qui vous veut du bien. 3 Ce qui répond d'une façon positive à une nécessité quelconque (besoins de l'équilibre
physique, exigences d'une tâche, etc.). Faire plus de bien que de mal. « L'air du dehors m'a fait du bien, m'a ragaillardi » (G. Bessette, 1960).
‒
Mener à bien qqch. : faire en sorte que qqch. réussisse. Mener à bien un projet.
‒
prov. Le mieux est l'ennemi du bien.
II Ce que l'on peut posséder.
1 Toute chose dont la possession est considérée par l'être humain comme utile à la conservation,
à l'expansion de son être. La santé est le bien le plus précieux. « Leur seul bien c'était la liberté, une liberté qui avait de l'épaisseur, farouche
et jalouse » (N. Audet, 1980). 2 Toute chose d'utilité pratique et de valeur financière; ce qui est susceptible d'une appropriation légale.
⇒
avoir, fortune, possession. Des biens personnels. Un bien de famille. Marchand de biens. Assurer ses biens. Faire l'inventaire de ses biens. « Par testament, il léguait ses biens aux membres de sa famille jusqu'au cinquième degré » (N. Kattan, 1975).
‒
dr. Des biens meubles et immeubles. Biens corporels. Bien incorporels. biens communs : sous le régime matrimonial de la communauté de biens, biens qui appartiennent indistinctement
aux deux époux ou conjoints. biens propres : sous le régime matrimonial de la société d’acquêts, biens qui appartiennent exclusivement
à un seul des époux ou des conjoints (anton. : acquêt). Communauté de biens. Séparation de biens. Universalité des biens.
‒
mar. Corps et biens.
‒
prov. Bien mal acquis ne profite jamais.
‒
prov. Abondance de biens ne nuit pas.
◈
écon. Ce qui répond à un besoin matériel et peut être monnayé. Les biens et services. Biens de consommation, de production.

ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
---|---|---|---|---|---|
bien
|
|