veine [vɛn] n. f.
I
1 Vaisseau qui ramène le sang vers le cœur. [type : azygos, basilique, saphène, etc.] Veine fémorale, iliaque, jugulaire, pulmonaire, rénale. Veine cave. Veine porte.
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S'ouvrir les veines : se trancher les veines du poignet dans le but de se suicider.
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(expression) Se saigner aux quatre veines.
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Veine apparente sous la peau. « Sa petite veine bleue lui battait à la tempe » (A. Cousture, 1985). 2 au plur. Les vaisseaux sanguins, considérés comme symbole de la vie, des émotions. Sang qui bout, se fige dans les veines. « ma tristesse court secrète dans mes veines » (H. Aquin, 1965).
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(expression) Avoir du sang dans les veines.
II
1 Filon étroit d'un minéral. Veines de charbon, d'or, de quartz. 2 Fin dessin coloré et sinueux sur du bois, une pierre dure. Veines du noyer, du marbre. 3 bot. Nervure très saillante.
III
1 Inspiration artistique. Veine humoristique, littéraire, poétique. Une chanson, un roman dans la même veine.
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Être en veine, inspiré.
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Être en veine de, disposé, porté à. Être en veine de générosité, de confidences. « Je m'aperçois que tu es en veine de m'égrener toute une litanie de jérémiades » (R. Girard, 1904). 2 fam. Chance, sort favorable (anton. : malchance; fam. déveine).
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chance. Avoir de la veine, une veine incroyable. Ce n'est pas de veine! Quelle veine! Une veine de cocu : une chance extraordinaire, insolente.
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par antiphrase C'est bien ma veine!
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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veine
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