misère [mizɛʀ] n. f.
I
1 Extrême pauvreté (anton. : richesse).
⇒
besoin, dénuement, indigence, poisse; fam. débine, dèche, mouise, pouillerie, purée. Vivre dans la misère. Être réduit à la misère. Misère noire.
‒
Adj. complexe
de misère. Misérable. Salaire de misère. Vie de misère.
‒
Crier, pleurer (sa) misère : se plaindre de sa pauvreté. « un jour, [...] seule, entourée d'une nombreuse famille,
elle pleurera sa misère dans une masure » (Ph. Aubert de Gaspé, fils, 1837). 2 Ce qui rend une condition pénible,
difficile.
⇒
adversité. « Il semble traîner derrière lui, comme un
lourd filet, fatigues, sommeil, et combien de
misères que je ne sais pas » (F.-A. Savard, 1959).
‒
De peine et de misère.
‒
Q/C Faire des misères à qqn : causer des ennuis à qqn. 3 Q/C fam. avoir de la misère à, avec, en. Avoir (de la) peine à, du mal à; avoir de la difficulté à, en. Avoir de la misère à
travailler. Avoir de la misère avec les nouvelles
technologies. Parents qui ont de la misère avec leurs
enfants. Avoir de la misère en
mathématiques. « Elle marchait tellement vite que j’avais de la misère à suivre » (G. Pettersen, 2014).
‒
Avoir toute la misère du monde (à faire
qqch.) : avoir beaucoup de difficulté. « j'avais toute la misère du monde à
dormir » (M. Tremblay, 1978).
◈
avoir de la misère avec. Soulever une opposition contre qqch. ou
qqn. Avoir de la misère avec le
chialage. 4 État de faiblesse de l'être humain. « le peintre de la condition humaine dans sa
misère profonde » (F. Ouellette, 1974). 5 Ce qui est insignifiant, qui a peu
d’importance.
⇒
babiole, bagatelle, bêtise, broutille, futilité; fam. niaiserie. « Reconnaissez que nous avons mis la main sur
des lots appréciables. Et pour une
misère » (A. Ricard, 1984).

II
Nom donné à diverses plantes originaires
d’Amérique tropicale, à tiges rampantes ou
retombantes portant un feuillage charnu et pointu,
souvent panaché, et de petites fleurs éphémères peu
voyantes, qu’on cultive largement comme plantes
d’intérieur. [Genres Tradescantia, Calissia et Gibasis; famille des commélinacées.] « Les misères sont cultivées pour leur
feuillage coloré et leur floraison qui se prolonge
durant un bon trois mois, habituellement de
janvier à avril. Elles conviennent
particulièrement bien aux jardinières en raison de
leurs tiges plutôt rampantes et de leur croissance
abondante » (La Presse, 2010).

ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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misère
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