1. chevalier, chevalière [ʃə̠valje, ʃə̠valjɛʀ] n.
I N. m. hist. chevalier.
1 Dans l'Empire romain, citoyen membre de l'ordre équestre. 2 Au Moyen Âge, noble membre de l'ordre de la chevalerie. Un preux chevalier. Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche. « Vie de jeune noble du XIIe siècle, marquée par une enfance à étapes : de la naissance à sept ans environ, entouré
des femmes du château; jusqu'à 12 ans, toujours au château mais en compagnie des hommes
(ses égaux!); puis, à la cour du suzerain jusqu'à ce qu'il soit armé chevalier » (La Presse, 1997).
◈
littér. Les chevaliers de la Table ronde, qui, avec le roi Arthur, se consacrèrent à la quête du Graal.
‒
Chevalier errant, qui parcourait le monde pour redresser les torts et jouter dans les tournois.
⇒
paladin.
‒
(avec une majusc.) Le Chevalier à la triste figure : don Quichotte.
◈
Membre d'un ordre militaire et religieux. Les chevaliers de Malte. Les chevaliers teutoniques. Les chevaliers de l'ordre du Temple : les Templiers. 3 mod., parfois ironique Chevalier servant, qui se dévoue à une femme et l'entoure d'hommages.
⇒
sigisbée. « Un signe de la tête, une phrase bien tournée, et un mot aguichant avaient suffi pour
faire, lors d'un bal, de la vedette mâle son chevalier servant » (U. Paquin, 1923). 4 Titre de noblesse qui se situe au-dessous de celui de baron.
II
N. 1 Titulaire du grade le moins élevé de certains ordres honorifiques. Chevalier de la Légion d'honneur, de/dans l'ordre du Mérite. « chevalière de l'Ordre national du Québec, la chorégraphe, auréolée des prix les plus
honorifiques, continue majestueusement à tisser son chemin artistique au fil d'une
créativité débordante » (Le Droit, 2010). 2 fig. Chevalier d'industrie : individu sans scrupules qui vit d'escroqueries.
⇒
escroc. « certains [...] défendent ce système où des chevaliers d'industrie contrôlent l'ensemble des grandes
manifestations culturelles » (L’Actualité, 2001).
III
N. f. chevalière. Bague dont le chaton, large et plat, est souvent orné d'armoiries ou d'initiales. « Le petit doigt de l'adversaire est orné d'une chevalière à zircon » (S. Jacob, 1983).
IV
N. m. zool. chevalier. 1 Petit oiseau de type échassier, à cou plus ou moins allongé, à long bec et à plumage
brun ou grisâtre tacheté, avec le ventre blanc. [Genres Tringa, Actitis et voisins; famille des scolopacidés.] « Les canardeaux avaient appris à voler et, avec eux, les oies, les pluviers, les chevaliers
et les bécasseaux envahirent le ciel, pressés d'atteindre des terres plus chaudes » (D. Demers, 1997).
◈
(espèces communes en Amérique du Nord)
‒
chevalier grivelé [A. macularius] : espèce appelée aussi chevalier branlequeue.
⇒
maubèche branle-queue.
‒
chevalier solitaire [T. solitaria].
‒
grand chevalier [T. melanoleuca] : espèce appelée aussi chevalier criard.
‒
petit chevalier [T. flavipes] : espèce appelée aussi chevalier à pattes jaunes.
◈
(espèces communes en Eurasie)
‒
chevalier gambette [A. totanus].
‒
chevalier guignette [A. hypoleucos].
⇒
gambette.
◈
par ext. Chevalier combattant. 2 Omble chevalier. 3 Poisson d’eau douce d’Amérique du Nord, souvent d’assez grande taille, à bouche protractile
et à corps recouvert de grandes écailles. [Genre Moxostoma; famille des catostomidés.]
⇒
carpe.
‒
chevalier cuivré [M. hubbsi] : espèce endémique du sud-ouest du Québec, dont la coloration du dos et des flancs varie
du brun-rouge au vert olive.
⇒
suceur cuivré. « Le chevalier cuivré a été officiellement classé comme la première espèce menacée au
Québec [...] Ce poisson, qui répondait jusqu'à tout récemment au nom de suceur cuivré, ne vivrait
que dans les eaux québécoises, et surtout dans la grande région de Montréal » (La Presse, 1999).
ORTHOGRAPHE
nom masculin | nom | nom féminin | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
chevalier*
|
|
|
||||||||||||||
chevalière
|
|
*VOIR l'emploi de la majuscule initiale dans l'article.