sentiment [sɑ̃timɑ̃] n. m.
1 Connaissance, conscience plus ou moins claire que l'on a de qqch.
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impression.
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connaissanceconscience. Avoir le sentiment d’avoir bien agi. « le sentiment qu'il voyait le compositeur pour la dernière fois l'empêcha de parler
un instant » (Y. Beauchemin, 1989). 2 Faculté de sentir, de comprendre ou d'apprécier un certain ordre de choses, de valeurs. Avoir le sentiment du tragique, du comique. 3 soutenu Manière de penser, d'apprécier, propre à une personne, à un groupe. Sentiment populaire. Donner son sentiment personnel. 4 État affectif complexe, généralement stable et durable, lié à certaines impressions,
représentations ou sensations.
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émotion. Sentiment d'appartenance, d'échec, d'infériorité. Sentiment d'amour, de honte, de fierté. Sentiments contradictoires. Éprouver, manifester des sentiments. Exprimer, dissimuler ses sentiments. Douter de ses sentiments. « j'étais là, [...] en proie à des sentiments troubles, haine, rancœur, amour, pitié » (P. Samson, 1999).
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au plur. Ensemble des états affectifs et, en particulier, des états affectifs altruistes. Ne pas manifester de sentiments.
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(formules) L’expression de mes sentiments distingués, respectueux, dévoués. Avec mes sentiments les meilleurs. 5 Sensibilité, disposition à être ému, touché.
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sensibilité. « rêver non par l'imagination mais par le sentiment » (P. Vadeboncœur, 1985).
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(expression) fam. Faire du sentiment : faire intervenir des éléments d’ordre affectif dans une situation où ils ne sont pas
de mise. « Dans les lettres officielles, on évite de faire du sentiment » (J.-P. Desbiens, 1960).
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Sensibilité artistique chez une personne, un artiste. « Il n'y a pas de sentiments poétiques à l'état pur : il y a une certaine expérience
du monde ou du réel » (M. Van Schendel, 1993).

ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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sentiment
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