piastre [pjastʀ] n. f. REM. Au Québec, ce mot se prononce [pjas] dans la langue familière, d'où la graphie piasse relevée dans la littérature.
1 Unité monétaire actuelle ou ancienne de divers pays; monnaie qui correspond à cette unité monétaire. Piastre égyptienne, soudanaise, syrienne. La piastre espagnole. 2 (au Canada) anciennt Unité monétaire canadienne qui valait cent centins ou cent vingt sous.
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Q/C mod., fam. piastre ou piasse. Dollar canadien; billet ou pièce de un dollar. « Je te dois vingt piasses. T'en souviens-tu? » (M. Proulx, 1993). « Lui, du moins, n'était pas de ces lâches prêts à troquer pour quelques piastres tous
les trésors de l'héritage » (F.-A. Savard, 1937).
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Signe de piastre ou signe de piasse (de l’anglais dollar sign) : symbole du dollar ($). Il « a des signes de piasse dans les yeux en pensant aux revenus de taxes de son "beau"
projet » (Le Journal de Montréal, 2008).
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Q/C (expressions) fam.
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Faire la piastre ou faire la piasse : faire beaucoup d'argent. « Des proprios offrent d'avance des voyages dans le sud à leurs locataires pendant les
JO, histoire de faire la piastre avec les touristes en quête d'un toit » (La Tribune, 2009).
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Faire une piastre ou faire une piasse : faire de l'argent, faire un profit.
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profiter. « on ne pourra jamais leur reprocher de vouloir faire une piastre [...] en liquidant des blocs d'options et d'actions » (La Presse, 2005).
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Changer quatre trente sous pour une piastre ou changer quatre trente sous pour une piasse, pour signifier que cela revient au même, qu’on ne gagne rien au change, qu’il n’y
a aucun profit à tirer d’un échange, d’un marché. « procéder de cette manière équivaut simplement à changer quatre trente sous pour une
piastre » (Le Soleil, 2001).
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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piastre
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