oui ['wi] adv. et n. m. inv.
I Adv. Sert à marquer l'acceptation.
A (en corrélation avec un énoncé interrogatif) 1 (pour répondre positivement) Tu as bien dormi? – Oui, très bien. Vous êtes seuls? – Oui, ils sont tous partis. Avez-vous reçu de ses nouvelles? – Oui, il y a deux jours.
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(renforcé par un autre élément ou par la répétition) Mais oui! Oh oui! Oui bien sûr. Oui oui. 2 (pour marquer son accord à un propos ou à un ordre) Vous allez bien vous entendre. – Oui, j'imagine. Viens ici. – Oui, j'arrive. « Maman, vous rêvez! – Oui, ma fille, mais à des choses possibles » (J. Éthier-Blais, 1982).
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(comme interrogation, pour marquer le doute, l'étonnement) Je dois partir. – Oui? Pourquoi? « Je crois savoir ce que vous pensez. – Ah oui? Dans ce cas, je penserai moins » (J. Ferron, 1969). 3 (pour insister sur la vérité d'une affirmation) « et elle me regarde, oui, d'une vraie manière » (M. Proulx, 1993). 4 (dans une interrogation positive)
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(pour inviter à donner une réponse positive) Tu reviens ce soir, oui?
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fam. (associé à un ordre; pour marquer l'impatience) Vous allez arrêter, oui? Tu vas te taire, oui?
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(avec non) Alors, tu viens oui ou non? 5 (se désigne lui-même dans l'énoncé; en fonction de complément direct) Il dit toujours oui. Répondre oui.
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(en subordonnée) Faire signe que oui. Penser que oui. Supposer, prétendre que oui. On dirait bien que oui.
B (en corrélation avec un énoncé négatif; pour le contredire)
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si. Il n'est pas intéressé, moi oui. Tu ne veux pas d'enfant? – Oui, mais pas tout de suite.
II N. m. inv.
Réponse positive, acceptation. Un oui enthousiaste. « Elle ouvre la bouche, veut parler, hésite, ferme la bouche et baisse finalement les
yeux pour murmurer un oui gêné » (M. Laberge, 1992).
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Pour un oui ou pour un non : à n'importe quel propos. « Nous, pour un oui ou pour un non, pour quelque chose ou pour un rien, nous partions
en parade » (G.-É. Lapalme, 1969).

ORTHOGRAPHE
adverbe | nom masculin | ||||
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oui
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