mordre [mɔʀdʀ] v.
I V. tr. dir. 1 Saisir et serrer entre les dents, particulièrement pour entamer, blesser. Le chien l’a mordu à la jambe. Se faire mordre par un serpent. Mordre qqn légèrement, jusqu’au sang. Mordre un crayon, une pomme. « il enfonça ses dents dans son cou et la mordit cruellement » (D. Demers, 1997).
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(expression) Mordre la poussière.
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pronom. Elle s’est mordu la langue. « Des hommes, des femmes, les vêtements déchirés, se blessent et se mordent » (L.-P. Desrosiers, 1946).
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(expression) Se mordre les lèvres.
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(expression) Se mordre les doigts (de qqch.) ou Q/C se mordre les pouces (de qqch.) : se repentir vivement (de qqch.). « On juge parfois les gens à la légère, on ne les croit pas assez, et ensuite on doit s'en mordre les doigts » (S. Kokis, 1997).
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(expression) Se mordre la queue.
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absolt Avoir l'habitude, avoir pour naturel d'attaquer, de blesser avec les dents. Ce chien ne mord pas. 2 par ext. Blesser, piquer.
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blesserpiquer.« Blanche était perpétuellement assaillie par des mouches de toutes sortes, toutes plus impatientes les unes que les autres de mordre le nacré de sa peau » (A. Cousture, 1986). 3 par anal. Entamer, attaquer, pénétrer dans.
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attaquerentamerpénétrer.Scie qui mord le bois. Acide qui mord le métal. « Le chaînon que mordait la lime, plus qu'à moitié entamé, venait de se rompre » (V. Hugo, 1866).
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S'accrocher à, trouver prise sur. Crampons qui mordent la glace. « Quelques minutes après, son ancre mordait le fond de sable de la crique, le canot était mis à la mer, et le comte Timascheff débarquait sur le rivage » (J. Verne, 1877).
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Saisir vivement, provoquer une sensation vive. Froid qui mord la peau. « ses lèvres sèches, mordues par le soleil et l'air du large » (Ch. Frenette, 1997). 4 fig. Faire profondément souffrir, tourmenter; attaquer. L’inquiétude le mordait. Être mordu par la jalousie. 5 Dépasser une limite fixée. Le coureur a mordu la ligne de départ.
II V. tr. indir. mordre à. 1 En parlant d'un poisson, venir à l'appât et se faire prendre. Brochet qui mord à l’hameçon.
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absolt Le poisson mord. Cela mord : le poisson vient à l'appât.
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par anal. « Chacun mordait avec appétit à la tranche de pain de son dîner » (A. Laberge, 1918). 2 fig. Se laisser prendre à qqch., se laisser duper par qqch. Il ne mordra pas à cette histoire. « c'est le meilleur moyen de vaincre un arrogant que de le rendre ridicule en le faisant mordre à des compliments exagérés » (R. Ducharme, 1973).
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Mordre à l'appât.
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Mordre à l'hameçon.
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fam. Prendre goût à, s’adonner avec plaisir à. Mordre à l’informatique.
III V. tr. indir.
1 mordre dans. Entamer à coups de dents, enfoncer les dents dans. Mordre dans un gâteau, dans une tartine.
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fig. Mordre dans la vie : vivre pleinement. « On devine une tenace volonté d'aller de l'avant, [...] de regarder vivre ses enfants et petits-enfants, de mordre dans la vie » (Le Soleil, 2009). 2 par anal., techn. mordre dans. S'enfoncer dans, entamer. Vis qui mord dans le bois.
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mordre sur. Avoir prise sur, pénétrer dans, attaquer. « La croûte de glace noircie de la rue est recouverte d'une neige fine qui empêche les pneus de mordre sur les aspérités » (A. Langevin, 1953). 3 mordre sur. Empiéter sur (dans l’espace, dans le temps). L’automobiliste a mordu sur l’accotement.
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fig. Avoir prise sur. « Mais ses paroles sonnaient creux et ne mordaient pas du tout sur son abattement qui augmentait » (Y. Beauchemin, 1989).
1 mordre dans. Entamer à coups de dents, enfoncer les dents dans. Mordre dans un gâteau, dans une tartine.
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fig. Mordre dans la vie : vivre pleinement. « On devine une tenace volonté d'aller de l'avant, [...] de regarder vivre ses enfants et petits-enfants, de mordre dans la vie » (Le Soleil, 2009). 2 par anal., techn. mordre dans. S'enfoncer dans, entamer. Vis qui mord dans le bois.
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mordre sur. Avoir prise sur, pénétrer dans, attaquer. « La croûte de glace noircie de la rue est recouverte d'une neige fine qui empêche les pneus de mordre sur les aspérités » (A. Langevin, 1953). 3 mordre sur. Empiéter sur (dans l’espace, dans le temps). L’automobiliste a mordu sur l’accotement.
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fig. Avoir prise sur. « Mais ses paroles sonnaient creux et ne mordaient pas du tout sur son abattement qui augmentait » (Y. Beauchemin, 1989). 
CONJUGAISON