mite [mit] n. f.
Nom donné à diverses espèces d’acariens ou de
petits papillons (pyrales, teignes), généralement
considérées comme nuisibles ou indésirables (parce
qu’elles s’attaquent à des plantes cultivées, à des
produits d’origine végétale ou animale,
etc.). « Un lit abrite environ deux millions
d'acariens, ces petites mites qui s'alimentent de
nos cellules de peau morte » (La Presse, 2000).
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cour. Teigne dont la larve s’attaque entre autres
aux vêtements et tapis de laine, et aux
fourrures. [Espèce Tineola bisselliella notamment; famille des tinéidés.] Lainage mangé, rongé, troué par les
mites ou F/E aux mites. Produit contre les mites. « Elle avait aussi placé des sachets de
fleurs de mélilot dans les placards et les tiroirs
pour les préserver des mites et laissé des
bouquets d'herbes aromatiques aux poutres de la
cuisine » (M. Ouellette-Michalska, 1993).
◈
Q/C boule à mites : boule utilisée comme antimite,
généralement à base de naphtaline; par méton. naphtaline. REM. L’emploi de boule à mites, régional en France, est parfois
critiqué au Québec comme synonyme non standard
de naphtaline. Une odeur de boule à mites. « une vague de froid féroce s'abattit sur
le Québec [...]. Les maisons se contractèrent
rageusement pour refermer toutes leurs fissures et
des couvertures de laine puant la boule à mites
reprirent du service » (Y. Beauchemin, 1981).
‒
(expression) fam. Sortir, ressortir (qqch., parfois qqn)
des boules à mites, le faire redécouvrir, lui redonner vie,
le réactualiser.
⇒
sortir, ressortir (qqch., parfois qqn) de
la naphtaline. « le premier ministre ressort des boules à
mites le projet de réforme des
institutions » (La Presse, 2002). « Elle devenait irascible, impatiente, elle pestait contre tout et sortait des boules
à mites sa mauvaise foi mordante annuelle qui pouvait la rendre si odieuse » (M. Tremblay, 1994).
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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mite
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