malin, fém. maligne ou maline [malɛ̃, maliɲ, malin] adj. et n.
1 vx Qui cherche à nuire, qui se plaît à faire du mal; malveillant, mauvais.
◈
mod. Éprouver une joie maligne à faire qqch. Avoir, prendre, se faire un malin plaisir à (faire qqch.).
‒
L'esprit malin ou n. m. le Malin : le démon, Satan. 2 Qui a un effet néfaste, nuisible; nocif, pernicieux. Une influence maligne. « Et l'attaque, par son intensité, par sa continuité, devient vicieuse et maligne » (L.-P. Desrosiers, 1946).
◈
méd. Se dit d'une affection dont l'évolution est critique, pouvant entraîner la mort (anton. : bénin). Fièvre, maladie maligne. Lymphogranulomatose maligne. Tumeur maligne. 3 cour. (personnes) Qui fait preuve d'ingéniosité, de ruse pour se divertir, se tirer d'embarras; intelligent (anton. : naïf; fam. niaiseux).
⇒
astucieux, dégourdi, fin, futé, ingénieux, malicieux, rusé; fam. mariolle. Un enfant malin. Être malin. Jouer au plus malin. Se croire malin. Elle n'est pas très maligne! Bien malin (celui, celle) qui le dira! Malin comme un singe.
‒
par ext. Air, regard, sourire malin.
◈
N. C'est une petite maligne.
‒
Faire le, son malin : se donner des airs de supériorité, se vanter.
‒
par antiphrase Gros malin : bêta, idiot.
⇑
idiot.
‒
prov. À malin, malin et demi : il y toujours plus malin que soi. 4 fam.; impers. Ce n'est pas malin, ce n'est pas très intelligent, c'est stupide.
‒
par antiphrase C'est malin de dire ça!
‒
par ext. Ce n'est pas (bien) malin : ce n'est pas compliqué, pas difficile à comprendre, à faire. 5 Q/C fam. Coléreux, qui s'emporte facilement; méchant, dangereux.
⇒
coléreux. « de beaux chiens forts, mais malins et souvent rien qu'à moitié domptés » (L. Hémon, 1916).

ORTHOGRAPHE
adjectif | nom | |||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
malin
|
|
|