2. envers [ɑ̃vɛʀ] n. m.
I
1 Côté (d’une chose) qui n’est pas destiné à être vu (anton. : endroit).
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revers.
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côté. L’envers d’un tissu, d’une étoffe. L’envers d’une médaille, d’une montre. 2 fig. Aspect qui n'apparaît pas à première vue, qui n'est pas saisissable, palpable; le côté caché, mystérieux.
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aspect. « Il y a un envers à toute image publique » (L. Bissonnette, 1987).
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L'envers du décor : ce qui n’apparaît pas, ce qui est caché au premier abord. 3 fig. Aspect opposé, mais indissociable et complémentaire (d'une réalité, envisagée sous
sa double forme).
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aspect. L’envers de la gloire, de la vérité. « L'envers de sa joie bruyante, la voix aigre et souveraine de son désespoir » (A. Hébert, 1970).
II Adv. complexe
à l'envers.
1 Du mauvais côté (anton. : à l'endroit). « Le bon roi Dagobert / A mis sa culotte à l’envers » (chanson enfantine). 2 Sens dessus dessous (anton. : en ordre). « Il met la chambre à l'envers et vraiment l'on ne s'y reconnaît plus » (H. de Saint-Denys Garneau, 1949).
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par ext., fig. Avoir l'âme, le cœur à l’envers : être bouleversé, troublé, ému. « Il avait l'âme à l'envers à cause des difficultés qu'elle avait connues » (A. Cousture, 1985). 3 En sens inverse, dans un sens contraire à la norme; dans le mauvais sens. Écrire, lire à l’envers. Faire qqch. à l’envers. Comprendre qqch. à l'envers. Il s’est engagé à l’envers dans la bretelle de l’autoroute.
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C'est le monde à l'envers : c'est aberrant.


ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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envers
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