barbouiller [baʀbuje] v. tr. dir.
1 Recouvrir grossièrement d'une substance salissante.
⇒
salir, souiller, tacher. Barbouiller un mur de graffitis. Il avait les mains barbouillées de suie. « elle s'éveillait grelottante, le visage barbouillé de neige fondue, incapable d'oublier suffisamment sa misère pour se rendormir » (D. Demers, 1997).
‒
pronom. « Il essaie d'enlever le noir de ses mains en les frottant au grillage, mais il ne parvient qu'à se barbouiller le visage » (A. Langevin, 1974). 2 Couvrir grossièrement de peinture. La salle à manger « ressemblait à toutes les pièces du même genre : [...] chaises avec fonds en paille tressée barbouillées d'une peinture jaune » (R. Girard, 1904).
◈
par ext. Peindre sans art.
⇒
peinturlurer. Barbouiller une toile. 3 Couvrir de signes d'écriture. Barbouiller du papier.
◈
fig. Rédiger à la hâte, sans élaboration poussée. « une heure lui suffisait pour barbouiller trois pages qu'il farcissait de citations empruntées à l'œuvre de William Burroughs » (V.-L. Beaulieu, 1974). 4 fig. et fam. Barbouiller le cœur, l'estomac : troubler, mettre mal à l'aise. « J'ai proposé de prendre le volant : Lépine avait l'estomac légèrement barbouillé » (L. Hamelin, 1994).
CONJUGAISON
MEQ - AC
- ⇒ contaminer
- ⇒ crotter
- ⇒ graisser
- ⇒ infecter
- ⇒ maculer
- ⇒ noircir
- ⇒ peinturlurer
- ⇒ polluer
- ⇒ salir
- ⇒ souiller
- ⇒ tacher