teigne [tɛɲ] n. f.
I
1 Papillon nocturne de petite taille, dont de nombreuses espèces sont considérées comme
nuisibles ou indésirables, parce que leurs larves s’attaquent à des plantes de culture,
à des denrées alimentaires ou à d’autres produits d’origine végétale ou animale (fourrures,
textiles). [Familles des tinéidés et voisines.]
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mite. [type : alucite.]
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(espèces communes)
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teigne des semences [Hofmannophila pseudospretella; famille des oecorophidés].
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teigne des tapis [Trichophaga tapetzella; famille des tinéidés].
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teigne des vêtements [Tineolla bisselliella; famille des tinéidés]. 2 Maladie infectieuse d’origine fongique qui affecte notamment le pelage des animaux
et le cuir chevelu des humains, et qui peut entraîner la chute des poils ou des cheveux. « Il existe trois types de teigne qui affectent le cheval et qui peuvent être transmis
à l'homme à des degrés différents. [...] D'autres types de teigne s'attaquent aux chiens et aux chats, ces derniers étant les
meilleurs transmetteurs de la maladie à l'humain » (Le Soleil, 2001). 3 Autre nom de la bardane et notamment de son capitule.
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bardane. REM. Cet emploi est aujourd’hui régional, au Québec comme en France.
II fam.
1 par compar. Méchant, mauvais comme une teigne : très méchant, très mauvais. « La ferme est hantée, ses habitants sales comme des porcs et méchants comme des teignes » (Le Devoir, 1995).
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fig. Personne mauvaise, hargneuse. 2 par compar. S’accrocher, s’agripper (à qqn, à qqch.) comme une teigne, avec ténacité et sans relâche. Je connais des « gens pour qui l'idée du suicide fut une solution temporaire à un problème permanent.
Celui du sens de la vie, et de la mort inévitable qui peut rendre tout absurde. De
la douleur intime qui s'agrippe comme une teigne » (La Presse, 2010).
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Q/C fig. Personne importune, dont on a du mal à se débarrasser. « Il devenait si collant, nous embrassait dans le cou, sur la bouche, une vraie teigne » (G. Archambault, 1974).
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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teigne
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