sacrifice [sakʀifis] n. m.
1 relig. Action sacrée par laquelle une personne, une communauté offre à une divinité, selon
un certain rite, et pour se la concilier, une victime mise à mort (réellement ou symboliquement)
ou des objets qu'elle abandonne ou brûle sur un autel; offrande faite à la divinité.
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oblation, offrande.
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hécatombe, holocauste. Sacrifices rituels. Sacrifice humain, dans lequel on immole une personne offerte comme victime. Offrir un agneau en sacrifice. « Le curé connaissait bien son homme : un vrai païen [...] qui n'avait offert de sacrifice à Dieu que pour empêcher l'intempérie et les fléaux
nuisibles à la culture » (J. Ferron, 1968).
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catholicisme Le saint sacrifice (de la messe).
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Fête du sacrifice : fête la plus importante de l'islam où l'on sacrifie un mouton pour commémorer le sacrifice
demandé par Dieu à Abraham d'immoler son fils. « La fête du sacrifice, l'Aïd al-Adha, commémore depuis jeudi le sacrifice d'Abraham,
qui faillit égorger son fils pour obéir à Dieu et fut arrêté dans son geste par l'Archange
Gabriel, qui lui donna un mouton pour épargner l'enfant » (Le Soleil, 1997). 2 Renoncement, privation que l'on s'impose volontairement ou que l'on est forcé de subir
en vue d'un intérêt supérieur ou par amour pour qqn.
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privationrenoncement.
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abnégation, dévouement, renoncement. Esprit de sacrifice. Consentir à des sacrifices. Faire le sacrifice de sa vie. « Vous ai-je dit que je passerai l'hiver à Valriant? Vous comprenez que je ne fais pas
un grand sacrifice. Maurice parti, je trouverais la maison grande » (L. Conan, 1884).
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(généralement au plur.) Fait de renoncer à un gain, de se priver pour consacrer une somme d'argent à un autre
usage d'intérêt supérieur. Sacrifices matériels, financiers. « Elle se remit à raconter la souffrance qu'elle avait eue à l'accouchement, les sacrifices
qu'elle avait faits pour m'élever et, enfin, l'espoir qu'elle avait mis en moi » (Y. Chen, 1995).

ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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sacrifice
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