quenouille [kə̠nuj] n. f.
I
anciennt Petite tige de bois (ou d’osier) garnie d’une touffe de matière textile brute destinée
à être filée au moyen d’un fuseau ou d’un rouet. « Au milieu d'une modeste demeure aux parois crépis, autour d'un carrelage en jaune
et noir, des jeunes femmes sont en train de jaser et de filer de la laine à la quenouille » (La Presse, 1999).
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F/E (expression) Partir, tomber en quenouille : perdre de sa vigueur, de sa puissance, de sa valeur; péricliter, disparaître. « C'est un spectacle comme aucun autre, qui avance et recule, qui s'élève et retombe,
qui part en quenouille pour se rétablir, sur une image éclatante, avant de se perdre
à nouveau dans le dédale de ses ambitions et de ses maladresses » (Le Temps, 2001). « le marché de l'art contemporain tombe en quenouille depuis deux ans. Les cotes brillantes
s'érodent, quand elles ne s'effondrent pas, faute de collectionneurs » (Le Monde, 1992).
II par anal. (végétaux)
1 techn. Arbre fruitier ou ornemental taillé en forme de quenouille.
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arbre. 2 cour. Grande plante aquatique des étangs, des marais et des rivages vaseux, où elle forme
souvent de grandes colonies, à longues feuilles linéaires réunies en touffe à la base,
à tige dressée et robuste se terminant par deux inflorescences superposées, dont une
forme un épi fusiforme brun, dense et velouté, qui s’effiloche à maturité pour laisser
ses graines duveteuses se disséminer par le vent; par méton. tige ou épi de cette plante. [Genre Typha; famille des typhacées.]
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massette, roseau-massue. « Çà et là, des lagunes, bordées de quenouilles, font ce que les gens de mon pays appellent
des dortoirs où les oiseaux, canards, outardes surtout, font escale, et se reposent
durant les nuits de tempête » (F.-A. Savard, 1959). « Il n'y a rien de plus beau que des carouges à épaulettes trônant sur leur piquet de
clôture ou accrochés à leur quenouille, chantant qu'ils sont les maîtres des lieux » (La Tribune, 2001).
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(au Québec) cœur de quenouille : cœur blanc et comestible de la tige de cette plante, rappelant le cœur de palmier. « Mon carpaccio de thon rouge, délicat et à peine parfumé pour que le goût du poisson
prenne toute sa place, est accompagné d'agréables cœurs de quenouilles » (Le Devoir, 2002).
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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quenouille
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