pente [pɑ̃t] n. f.
1 Inclinaison (d’un plan, d’un terrain, d’une surface) par rapport à l’horizontale.
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déclivité. Pente légère, faible. Pente raide, abrupte, forte. Pente d'un toit.
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techn. Pente de dix pour cent, dont la déclivité est de 10 mètres sur une longueur de 100 mètres.
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géom. pente d'une droite : tangente de l’angle que forme cette droite avec sa projection orthogonale.
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rupture de pente : modification brusque de l’inclinaison d’une pente. 2 Terrain, surface, plan incliné.
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déclivité, descente, penchant. Pente rocheuse, rocailleuse, boisée, cultivée. Pente enneigée, glacée, verdoyante. Pente d’une colline, d’un vallon, d'une montagne. Gravir, descendre, monter une pente. Être en bas, en haut d’une pente. « je dévalai la pente et courus vers le sentier que j'avais quitté quelques minutes
plus tôt » (J. Benoit, 1981). « Au pied de la pente douce » (roman de R. Lemelin).
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spécialt pente (de ski) : piste aménagée à flanc de montagne pour la pratique du ski alpin. « le mont [...], magnifique pyramide dans les lointains du lac, ridé par ses pentes de ski » (F. Ouellette, 1985). 3 Direction de l’inclinaison. Suivre la pente d’un terrain, d’une surface. 4 Adj. complexe
en pente. Qui est incliné, qui n’est pas horizontal.
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pentu. « une longue route en pente descend jusqu'au quai » (L. Gauthier, 1984). 5 fig. Ce qui incline, entraîne irrésistiblement une personne dans le sens de la facilité,
de ce qui est considéré comme culturellement condamnable, blâmable. Pente du doute, de la peur, de la décadence. « il veut l'engager sur la pente des dépenses folles et de l'ivrognerie qui coûte cher » (L.-P. Desrosiers, 1946).
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(expressions)
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Être sur la, une mauvaise pente : prendre une direction contraire aux exigences sociales, morales, qui risque d'entraîner
qqn à sa perte.
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Être sur une pente dangereuse ou être sur une pente glissante ou fam. être sur une pente savonneuse : être dans une situation que l'on ne domine pas, qui peut avoir des conséquences fâcheuses. « De discrets remuements de chaises lui signifièrent qu'il venait de s'engager sur une
pente dangereuse » (M. Ouellette-Michalska, 1993).
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Remonter la pente : rétablir une situation fâcheuse. « Je n'essaie plus de remonter la pente, ni de me tenir à l'unisson des beaux sentiments » (H. Aquin, 1991).


ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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pente
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