patente [patɑ̃t] n. f.
I
1 mar. patente (de santé) : document officiel délivré par les ports constatant l'état sanitaire d'un navire en
partance. 2 (en France) Avant 1975, impôt direct annuel auquel étaient assujettis les commerçants, les industriels
ainsi que les membres de certaines professions libérales.
⇑
impôt direct.
II (1934 (in TLFQ); 1974, patente à gosses (in TLFQ); extension péjorative du sens de « invention »)
Q/C fam. Objet quelconque dont on ne connaît pas ou dont on a oublié le nom.
⇒
engin; fam. truc. « Quand il brancha son fil électrique à même celui qui alimentait la maison, cela fit
des étincelles. Frédéric hurlait [...] que le vieux fou allait provoquer un incendie général avec ses patentes, qu'il surchargeait
le fil, qu'il ferait mieux d'aller tranquillement finir ses jours à l'hospice » (N. Audet, 1980).
‒
Toute la patente : tout le reste. Ils « faisaient table rase de toute la patente » (Le Devoir, 1994).
◈
péj. patente à gosses. Chose de mauvaise qualité, objet qui fonctionne mal; fig. projet, plan mal conçu, qui a peu de chance d'aboutir, de réussir.
⇒
fam. amanchure. « Le vote électronique est une autre de ces inventions humaines qui solutionnent une
absence de problème. [...] À part du profit des promoteurs de ces patentes à gosses, que sont censées produire les machines à voter? » (La Presse, 2005).

ANGLICISME CRITIQUÉ
Q/C patente
L'emploi de patente (de l'anglais patent) est critiqué comme synonyme non standard de brevet, invention.
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
---|---|---|---|---|---|
patente
|
|