noirceur [nwɑʀsœʀ] n. f.
1 Qualité de ce qui est noir. « La noirceur de ses yeux et de ses cheveux semble comme
un trou noir dans l'espace » (Voir, 2002). 2 Q/C Pénombre, obscurité; nuit.
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obscuritépénombre. Travailler à la noirceur. « Il avait attendu que la noirceur ait envahi les rives,
de façon à pouvoir pêcher sans risquer d'être vu » (A. Cousture, 1985). REM. Ce sens est vieilli en France.
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(hist. du Québec) (avec des majusc.) La Grande Noirceur : période politique correspondant aux quatre
mandats consécutifs de Maurice Duplessis (de 1944 à
1959) et qui prit fin avec la Révolution
tranquille.
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duplessisme. « Le monde clos, fermé à toute force créatrice
et à toute influence extérieure, des années de la
Grande Noirceur » (Le Devoir, 2009). 3 fig. et littér. Grande méchanceté, perfidie. La noirceur d’un regard, d’un projet, d’un
dessein. « j'étais convaincu de mon immoralité foncière, de la
noirceur de mon âme » (Ch. Mistral, 1988).
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Action, parole, pensée, sentiment méchant,
perfide. Comploter des noirceurs.

ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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noirceur*
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*VOIR l'emploi de la majuscule initiale dans l'article.