1. marron [maʀɔ̃] n. m.
1 Grosse châtaigne, produite par une variété de châtaignier (marronnier) qui ne développe
qu’un seul fruit par bogue. Marrons grillés. Purée, crème de marrons. Marron glacé, confit dans le sucre. Dinde aux marrons. « Ils abordèrent la place du Tertre, si encombrée l'été et là déserte, à l'exception
d'un marchand de marrons [...] qui soufflait sur ses braises en criant "Chauds les marrons, chauds!" » (R. Sabatier, 1985).
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(expression) Tirer les marrons du feu : prendre des risques pour le seul profit d'autrui; par ext. se tirer d'une situation délicate avec brio en récoltant tous les bénéfices. « Ils attendaient le jour où les petits exploiteurs et les insouciants seraient pris
au dépourvu pour rentrer dans le jeu et tirer les marrons du feu » (R. Élie, 1950). 2 marron d'Inde : fruit non comestible du marronnier d’Inde, qui ressemble à une grosse châtaigne. 3 (pour exprimer la couleur) Brun souvent rougeâtre rappelant la couleur des marrons.
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brun. « On mélange les motifs de l'habit, de la chemise et de la cravate, en choisissant des
couleurs foncées, particulièrement le marron » (Le Soleil, 2003). REM. Au Québec, le mot marron, comme adjectif de couleur, est d’emploi moins généralisé qu’en France.
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en appos.; inv.
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châtain, châtaigne. Des yeux marron. Une veste, un complet marron. REM. Sont invariables les noms d’éléments concrets employés pour exprimer une couleur par
comparaison avec la couleur d’un fruit, d’un légume, d’une plante, d’un animal, d’une
matière minérale, ou autre élément naturel ou produit de consommation. Selon les ouvrages
de référence, ces mots sont classés comme des adjectifs de couleur invariables ou
comme des noms de couleur juxtaposés ou en apposition et invariables. 4 F/E fam. Coup de poing.
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coup de poing. Donner, recevoir un marron. « ils ont passé tout le trajet à se faire des prises de judo, à se flanquer des marrons » (B. Vian, 1949).
ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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marron
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