honte ['ɔ̃t] n. f.
1 Effet d'opprobre entraîné par un fait, une action transgressant une norme éthique
ou une convenance (d'un groupe social, d'une société) ou par une action jugée avilissante
par rapport à la norme (d'un groupe social, d'une société).
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déshonneur. Se couvrir de honte. À sa grande honte, il avoua ses actes. « Quelle honte tu fais à notre famille! » (P. Samson, 1999).
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vieilli ou littér. (Avoir) toute honte bue : être insensible à l'opprobre, au déshonneur.
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Fait honteux, scandaleux. C'est une honte! 2 Sentiment de pénible humiliation qu'on éprouve en prenant conscience de son infériorité,
de son imperfection (vis-à-vis de qqn ou de qqch.).
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confusion. Rougir de honte, être rouge de honte. Il n'y a pas de honte à avoir peur. « Arrière! Arrière! vous tous, mille démons qui attisez mes vices! Je vais mourir, oui,
mourir de honte! » (J.-Ch. Harvey, 1934).
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Avoir honte de qqch., de qqn. Il a honte de nous. « Tu devrais avoir honte de parler comme ça! » (M. Dubé, 1960).
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Fausse honte : honte causée par un scrupule excessif à propos de qqch. qui n'est guère blâmable. « L'amitié, la vraie, la seule, c'était quand on pouvait avouer, sans fausse honte,
qu'il nous fallait le réconfort d'une présence » (M. Bosco, 2002).
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Faire honte à qqn : être pour qqn un motif d'avoir honte (lorsqu'on fait telle ou telle action). Tu me fais honte! « Tes emportements stupides me font honte » (Ch. Brouillet, 2002).
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Faire honte à qqn de qqch. : manifester ou dire à qqn qu'il devrait avoir honte de qqch. ou de faire qqch. Ils ont fait honte à leur enfant de ses mensonges. 3 Sentiment de gêne éprouvé par timidité, modestie ou embarras.
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pudeur. « Je n'ai qu'à me présenter avec assurance; sans honte ni crainte, sans prétention ni
timidité » (Fr. Loranger, 1949).

ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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honte
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