gré [gʀe] n. m.
1 (avec l’idée de volonté)
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vx « Pour nous, selon le gré du ciel, qu'il soit ainsi! » (É. Nelligan, 1903).
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mod. (expressions)
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Au gré de (qqn), à son goût; à sa guise. Agir à son gré.
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Au gré de (qqch.) : en suivant qqch., conformément à qqch. de variable, d'incertain. Au gré de la marée, des saisons.
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De son (plein) gré : volontairement; volontiers. Accepter qqch. de son gré. « Depuis quatre longues journées qu'il tournait autour de lui-même, maudissant la décision
qu'il avait pourtant prise de son plein gré » (M. Gagnon, 1995).
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De gré ou de force : volontairement ou sous la contrainte. Il viendra, de gré ou de force.
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Contre le gré de qqn, contre sa volonté. Il a agi contre mon gré. « Maman ne marcherait peut-être plus jamais par ma faute, moi qui avais tenu contre
son gré à l'opération » (G. Roy, 1984).
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Bon gré mal gré : que cela plaise ou non.
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dr. De gré à gré : à l’amiable. Une vente de gré à gré. Une acquisition de terrain de gré à gré. Ententes, négociations de gré à gré. 2 (avec l’idée de gratitude, de reconnaissance)
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vx Savoir mauvais gré à qqn, être mécontent; lui tenir rigueur. « Je me sais mauvais gré à moi-même de m'être privé si longtemps du plaisir de vous
voir » (A. Galland, 1715).
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mod. Savoir (bon) gré à qqn : être reconnaissant envers qqn. Je vous saurais gré de transmettre ma demande à qui de droit.

ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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gré
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