estrade [ɛstʀad] n. f.
1 Plancher surélevé de quelques marches par
rapport au niveau du sol. « notre maîtresse vint reprendre sa place
derrière son pupitre en haut de l'estrade
surélevée de deux marches » (G. Roy, 1984). 2 Q/C (surtout au plur.) Chacune des rangées de sièges disposées en
étages d'un amphithéâtre, d'un stade, d'une salle,
etc.
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gradin, tribune.
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rangée. « Les tirs [qu'ils] dirigeaient vers lui finissaient dans sa mitaine, sous ses jambières, déviés dans
les estrades, n’importe où sauf dans les buts » (S. Archibald, 2011). REM. L'emploi de estrade est parfois critiqué comme synonyme non
standard de gradin.
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Q/C fam. gérant d'estrade(s) : personne amatrice de sport qui commente
et critique la performance d’une équipe sportive
ou les décisions prises par les gens qui la
dirigent. « sans même avoir jamais mis un pied sur
une glace ou dans le vestiaire d'une équipe
professionnelle, [ils] savent, hors de tout doute raisonnable,
ce qu'il faudrait faire pour remettre l'équipe sur
le sentier de la victoire : congédier
l'entraîneur, [...] et échanger la moitié de l'équipe, foi de
gérant d'estrade! » (Le Nouvelliste, 2008).
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par ext. et fig. Personne qui se permet d’émettre des
critiques ou des conseils non sollicités au sujet
d’une décision, d’une situation dont il n’a ni la
responsabilité ni la connaissance
profonde.
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stratège en
chambre. Jouer au gérant d'estrades. Jouer les gérants d'estrade. « Il "prend l'entière responsabilité" pour
l'échec de [son entreprise], mais critique les
"gérants d'estrade qui n'ont vu aucune
institution financière, aucune modélisation
financière, aucune stratégie, et qui se permettent
de dire à peu près n'importe quoi" sur son
projet » (Le Devoir, 2019).
ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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estrade
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