détour [detuʀ] n. m.
1 Tracé sinueux d'une voie, d'un cours d'eau. Le détour d'un chemin, d'une rivière.
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Prép. complexe
au détour de. À l’endroit précis où se forme un coude.
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fig. Au détour d'une phrase. 2 Action de s'écarter du chemin direct pour se rendre en un endroit donné; par ext. cet itinéraire.
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crochet, déviation. Faire un détour. De longs, de petits détours. Cette exposition vaut le détour. « Chaque nuit, en allant aux toilettes, maman faisait donc un petit détour pour aller
vérifier si la porte de l'appartement était bien verrouillée » (Y. Chen, 1995).
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Q/C spécialt Itinéraire signalisé qui contourne un obstacle temporaire (par exemple, des travaux)
et s’écarte du parcours habituel par une ou plusieurs autres routes ou voies urbaines.
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détournement, déviation. Suivre un détour. « Les automobilistes devront emprunter, durant les travaux, un détour de six ou de neuf
kilomètres » (Le Devoir, 2011). REM. Dans la signalisation routière québécoise, une distinction est faite entre le détour et la déviation. Le détour est un itinéraire qui s’écarte du parcours habituel par une ou plusieurs autres routes
ou voies urbaines, alors que la déviation est un itinéraire qui se rattache par ses extrémités au chemin direct ou habituel. L’emploi de détour est parfois critiqué au Québec comme synonyme non standard de déviation. L'emploi de détour a été officialisé par l’OQLF. 3 Moyen indirect de dire, de faire ou d'éluder qqch.
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artifice, circonlocution. User de détours pour s'exprimer.
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Adv. complexe
Sans détour : d'une manière directe.
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sans ambages, carrément, de face; fam. tout de go. Parler sans détour.



ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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détour
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