crosse [kʀɔs] n. f.
1 Long bâton, dont l'extrémité supérieure est recourbée, qui est le
signe de la dignité d'un évêque ou d'un abbé. Crosse épiscopale, abbatiale. « Crosse au poing, debout, à voix haute / Drapé de pourpre et mitré d’or / Comme au
jour de la Pentecôte / L’Évêque appelle, appelle encor » (N. Beauchemin, 1928). REM. La graphie encor, bien attestée dans les ouvrages de référence de l’époque, est aujourd’hui sortie
de l’usage. 2 (par anal. de forme) Partie d'un élément présentant une certaine courbure. Crosse de fougère. Crosse d'un violon. Crosse de l'aorte. 3 (en Amérique du Nord) Sport d'origine autochtone qui oppose deux équipes dont
l'objectif est de s'emparer d'une balle en caoutchouc, à l'aide d'un
bâton muni d'un filet, et de la faire pénétrer dans le but adverse.
Il « court d'une foulée régulière, respirant selon le rythme appris
en jouant à la crosse, levant haut la tête, ne pensant à rien
» (J. Éthier-Blais, 1982).
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Long bâton utilisé au sport de la crosse, dont le bout est muni
d'un filet servant à attraper, à transporter et à lancer la balle.
(in GDT) REM. Le bâton traditionnel en bois utilisé pour jouer à la
crosse comporte un bout recourbé. 4 F/E Bâton à bout recourbé utilisé dans certains sports pour manier ou
frapper une balle, une rondelle.
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bâton.
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bâton. Crosse de golf, de hockey. 5 Partie postérieure d'une arme à feu que l'on tient dans la main ou
que l'on épaule pour tirer. La crosse d'un révolver, d'une carabine. « un petit pistolet dont la crosse est nacrée » (Cl. Charbonneau-Tissot, 1979).
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F/E (expression) rare (à l'origine en parlant de troupes armées
) Mettre, lever la crosse en l'air : refuser de combattre, en signe de révolte, de
mutinerie.

ORTHOGRAPHE
nom féminin | |||||
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crosse
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