cèdre [sɛdʀ] n. m.
I
Grand conifère originaire de la région
méditerranéenne et de l’Himalaya, à aiguilles
courtes, pointues et réunies en petites touffes, qui
est fréquemment planté en Europe comme arbre
d’ornement; bois de cet arbre, rougeâtre, odorant et
imputrescible. [Genre Cedrus; famille des pinacées.] « mon pied heurte un morceau de bois à demi
enfoui, que je fais dégager pour le voir; c'est un
fragment de quelque poutre qui a dû être énorme,
en cèdre indestructible » (P. Loti, 1904).
‒
cèdre du Liban [C. libani] : espèce à port très large et d’une très
grande longévité.
II Q/C
1 Nom usuel du thuya.
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thuya. Tailler des cèdres. « le chat couina, me lâcha, bondit et détala
dans la haie de cèdres » (R. Lalonde, 1996).
‒
cèdre blanc : thuya occidental.
‒
cèdre (rouge) de l'Ouest : thuya géant. REM. Pour nommer certaines espèces naturelles
nord-américaines, les premiers explorateurs français
ont spontanément réutilisé les appellations des
espèces européennes qui présentaient des analogies
de taille, de forme ou de couleur. « Il y a une isle au milieu de
la dicte riviere, qui est comme tout le terroir
d'alentour, remplie de pins & cèdres blancs
» (Les Voyages de Champlain, 1613). Bien qu'au Québec les spécialistes affichent
aujourd'hui une nette préférence pour l'appellation
technique thuya, la dénomination cèdre est toujours usuelle dans la langue générale et
elle demeure culturellement bien ancrée dans la toponymie
(Municipalité des Cèdres, chemin des Cèdres, etc.). 2 cèdre rouge : autre nom du genévrier de
Virginie.
⇒
genévrier de Virginie. 3 Bois de thuya ou de genévrier, léger, odorant,
imputrescible et souvent rougeâtre.
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bois. Coffre en cèdre. Garde-robe de cèdre. Piquets, bardeaux de cèdre. Paillis de cèdre. « quelques vieilles perches de cèdre qui
servaient à clôturer les champs » (Le Nouvelliste, 2003).
ORTHOGRAPHE
nom masculin | |||||
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cèdre
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